Patrimoine Châtillon-en-Diois

Jean Sénac

samedi 19 octobre 2019

Jean Sénac naît le 29 novembre 1926 à Béni-Saf, en Oranie, de Jeanne Comma et de père inconnu. En 1929, sa mère épouse Edmond Sénac qui reconnaît Jean. Mais toute sa vie celui-ci poursuivra sa quête du père « Je reviendrai sans cesse sur le père. Il est ma soif, mon néant... »

Jean Sénac

En mars 1946, il s’établit à Alger. Il y fréquente l’Association des Ecrivains Algériens et anime le cercle artistique Lilian.
De 1947 à 1954, il vit à Paris, hébergé par des amis, militant activement en faveur d’une Algérie indépendante.
Mai-Juin 1959, il est invité par son ami, Georges Ladrey à venir se « requinquer » à Châtillon en Diois, dans la Drôme. Quelques semaines plus tard, grâce à l’aide financière de Charles Rosoff, il acquiert la Maison du Berger, dans le viol (petite rue) des Rostangs. Son installation est relatée dans le Progrès de Lyon du 13 août 1959, par le journaliste Jean Oddoz « Car à Châtillon Jean Sénac avait retrouvé, avec un ciel azur, ce grand soleil tout rond et tout joyeux qui accompagne chacun de ses poèmes. »

La Maison du Berger

Dans la Maison du Berger, en juin 1959, il écrit Plainte du torrent de Baïn dédié à son fils adoptif Jacques Miel, et une grande partie du roman L’Ebauche du Père. C’est aussi en 1959, qu’il rencontre Francis Druart, professeur de philosophie et de littérature moderne au Lycée de Die qui l’invite à un de ses cours de littérature pour présenter une conférence sur la poésie... « Il mène son exposé tambour battant arpentant la salle de classe en tous sens, martelant le plancher d’un talon conquérant (...) La conférence s’assagit avec Claudel et Valéry puis retrouve son souffle avec les surréalistes et René Char (...) » relate F.Druart dans la revue 10 de Awal, Cahiers d’Etudes Berbères.

Dans le Diois, J.Sénac rencontre, entre autres, Henry Miller, alors en séjour à Die. L’exil dont il a tant souffert prend fin le 30 septembre 1962, à son retour à Alger. Il se rallie rapidement au nouveau pouvoir et, comme il l’écrit à son amie Simone Girard, alors institutrice à l’école de Châtillon, « Pris par un travail exaltant, épuisant. Affaires culturelles, comité international pour la reconstruction de la bibliothèque de l’Université d’Alger, Union nationale des Ecrivains et Artistes à mettre en place. Sans compter les éditions, la radio, télé, la presse... »

Mais influent auprès de la jeunesse algérienne, il finit par déranger. Dans la nuit du 29 au 30 août 1973, le cadavre de Jean Sénac est retrouvé à Alger, dans la minuscule cave-vigie (le terme est de lui) du 2 rue Elisée Reclus. Le mystère qui a entouré cette mort reste entier.

En savoir plus sur Jean Sénac
L’Adret, Extrait de l’œuvre poétique


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Mise à jour : mercredi 3 avril 2024