Vins de Châtillon
Bien que connus depuis l’antiquité, c’est à partir de la période médiévale que les vins du Haut Diois commencent à être commercialisés dans le Vercors, le Trièves et le Dévoluy. Le transport se fait alors en tonnelets et à dos de mulets et il est difficile de vendre la production.
C’est par le percement, au XIX° siècle, des cols de Menée vers le Trièves et de Cabre vers la région de Gap que la production vinicole a pu trouver de nouveaux acheteurs et évoluer vers une meilleure qualité.
Les vins sont en majorité produits à partir d’une agriculture biologique.
Elle concerne les vins non effervescents, rouges, rosés et blancs.
Les vins rouges et rosés proviennent principalement du cépage « Gamay » et accessoirement des cépages « Pinot noir » et « Syrah ». Ces vins sont légers et fruités aux notes de framboise, ils sont à boire jeunes.
Les vins blancs non effervescents sont issus des cépages « Aligoté » et « Chardonnay » ils sont assez corsés et caractérisés par des notes florales.
En 1955 un décret reconnait la qualité des vins de Châtillon et leur décerne l’appellation VDQS (Vins de Qualité Supérieure), cette appellation deviendra AOC (Appellation d’Origine Contrôlée) le 3 mars 1975 et sera modifiée par le décret du 6 décembre 2013.
Treize communes font partie de cette appellation : Châtillon-en-Diois, Aix-en-Diois, Barnave, Jansac, Laval-d’Aix, Luc-en-Diois, Menglon, Molières-Glandaz, Montlaur-en-Diois, Montmaur-en-Diois, Poyols, Recoubeau et Saint-Roman.
Cahier des charges de l’appellation Châtillon en Diois
Elle concerne les vins effervescents issus principalement des cépages « Muscat blanc à petits grains » et « Clairette blanche ».
Cette appellation est réservée aux vins blancs mousseux.
Trente et une communes, toutes situées dans le département de la Drôme, font partie de l’appellation : Aix-en-Diois, Aouste-sur-Sye, Aubenasson, Aurel, Barsac, Barnave, Beaufort-sur-Gervanne, Châtillon-en-Diois, Die, Espenel, Laval-d’Aix, Luc-en-Diois, Menglon, Mirabel-et-Blacons, Molières-Glandaz, Montclar-sur-Gervanne, Montlaur-en-Diois, Montmaur-en-Diois, Piégros-la-Clastre, Ponet-et-Saint-Auban, Pontaix, Poyols, Recoubeau-Jansac, Saillans, Saint-Benoit-en-Diois, Saint-Roman, Saint-Sauveur-en-Diois, Sainte-Croix, Suze-sur-Crest, Vercheny et Véronne.
Son élaboration par la méthode ancestrale se fait par une double fermentation. La première fermentation du moût en cuve est régulée par le froid et arrêtée avant que le sucre du raisin ne soit totalement transformé en alcool. La seconde fermentation, après tirage en bouteille, se fait à partir du sucre résiduel du raisin, sans ajout de liqueur de tirage (levures et sucre), le vin devient alors naturellement pétillant.
Pour bénéficier en plus de la mention « méthode ancestrale », la proportion du cépage muscat blanc à petits grains est supérieure ou égale à 75 % de l’encépagement.
La Clairette obtenue, aux bulles fines, est douce et très fruitée avec des arômes de muscat. Peu alcoolisée (7,5 degrés) elle doit être bue relativement jeune.
En savoir plus sur la Clairette de Die
Comme la Clairette de Die c’est un vin effervescent obtenu principalement à partir du cépage « Clairette », complété par le cépage « Aligoté » ainsi que par un peu de « Muscat blanc à petits grains ».
C’est une AOC depuis 1993 dont le territoire est identique à celui de l’AOC « Clairette de Die »
Le Crémant s’élabore selon la méthode champenoise, une première fermentation en cuve suivie d’une seconde en bouteille avec ajout d’une liqueur de tirage contenant du sucre et des levures. Les bouteilles sont alors stockées horizontalement à basse température (11-12°C), la dégradation lente du sucre par les levures libère du gaz carbonique que l’on retrouvera dans les bulles. Après un vieillissement qui peut atteindre 3 années, on pratique le dégorgeage (retrait du dépôt) et on ajoute une liqueur d’expédition.
Le Crémant obtenu titre 12 degrés, il est brut, la mousse est fine et légère, les arômes sont à dominante de fruits verts.